Toutes les heures blessent

Livre photographique de Benoît Capponi, texte de Jean-Louis Roux

Sous ce titre, Benoit Capponi publie son premier livre photographique pour partager une vision intime de « l’insensible évolution de nos lieux de vie », de leurs transformations et de celle de notre perception ajoute l’auteur.

Livre en souscription, projet ULULE [ici]

« Non seulement il y a des objets sur l’image, mais, bien davantage, l’image est ici en soi un objet. Cette objectivation de l’image, sa matérialisation relative, produit un « déplacement », au sens rhétorique du terme. L’image s’en trouve « décalée ». Et ce décalage — cette espèce de poignée de sable qui s’interpose entre nos yeux et ce que l’on croit devoir être la représentation du réel — est cela même que l’on nomme le rêve. Ou le songe, c’est tout comme. L’usage que Benoît fait du procédé « lith » brouille notre rapport à l’espace et au temps. En déportant notre lecture de l’image, en lui imposant un écart, il projette l’aujourd’hui dans l’hier (et même l’avant d’hier) et transporte l’endroit en son envers. Oserai-je prétendre qu’il transforme le lieu commun… en terrain vague ? Du topos à l’ou-topos : du lieu commun au non-lieu… Les photographies de Benoît Capponi jouent leur existence — du moins, leur singularité, leur rareté — dans cet intervalle, cet espace mouvant. »

Jean-Louis Roux



Catégories :choses d'ici, photographie

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